Bogota, des grafitis oui, mais aussi du street art

Si vous avez le droit aujourd’hui à cet article un peu différent des autres, c’est parce que le street art me tient à cœur. Certains y voient des tags ou graffitis qui salissent les rues mais pour ma part je vois le street art d’une toute autre manière. Premièrement c’est totalement différent des graffitis qui polluent véritablement le paysage et qui défient l’autorité.

Le street art est un vrai courant artistique et je ne trouve pas que cela « abîme » un paysage. Je trouve le street art moderne, dynamique et coloré. Et je préfère voir des dessins bien faits et de jolies couleurs plutôt que des affiches électorales ou des façades ternes. Cette forme d’art apporte selon moi du dynamisme, de la jeunesse et de la modernité à nos villes.

Le street art qui devient plus présent partout dans nos villes d’Europe, est réparti de manière très différente à Bogota. Dans la partie « visitable », « non dangereuse » on retrouve très peu d’œuvres mais énormément de graffitis révolutionnaires. Alors que dans les quartiers réputés dangereux que l’on a pu traverser en bus ou en taxi, on retrouve beaucoup d’œuvres gigantesque. Très inspirantes, très colorées et très diverses. Un vrai plaisir pour les yeux. Au lieu de façades grisâtres, décrépies et recouvertes de pollution on y observe de la couleur et de la vie.

Cette répartition est plutôt paradoxale puisque l’on présente aux touristes une partie moins colorée. Une partie qui porte plus les traces de la révolution et du mécontentement général.

Ne vous inquiétez pas, cet article à bien sûr une raison d’être ! Nous sommes tombés sur plusieurs spots de street art qui m’ont donné envie de vous les montrer.

Cette peinture représentant une jeune fille avec une fleur, l’air pourtant triste représentait bien le quartier ou elle se trouvait. Un gros nœud de circulation, un vaste nuage de pollution et un flux constant de passants.

Bon pour celle ci, soit il faut aimer les dragons avec de grandes dents qui écoutent de la musique. Mais il était situé sur une zone à fort passage et j’ai trouvé imaginative son implantation. Ces 2 murs perpendiculaires lui donnaient une sorte de profondeur et de réalisme.

Encore un paradoxe, ce joli morceau de peinture représentant de petites coccinelles est une hymne à la liberté. Implanté dans une zone ou ces artistes n’en ont pas vraiment. Un symbole de liberté car il est écrit « Pour la vie » et représente l’association ONIC (Organisation Nationale des Indigènes de Colombie). Une asso qui lutte pour la conservation de leurs droits.