Après avoir passé 3 jours dans la région du Salar d’Uyuni, nous partons au sud pour le désert de TupizaL’objectif de cette escale étant de passer une journée à cheval dans le désert.

Après un réveil un peu mou et tardif à Uyuni suite à nos 3 éprouvantes journées de 4×4, c’est le bug. Nous constatons à 12h qu’il nous faut attendre 20h30 pour notre bus de nuit. Etant dans une ville fantôme en plein désert, on s’occupe comme on peut. Acheter des chapeaux de cow boy et boire quelques (S) bières furent nos principales occupations.
 
cowboy uyuni bolivie
3 CowBoy à Daisy Town, Caramelo, Blanco et Abraham
Nous atteignons finalement l’heure fatidique de prendre le bus, plutôt très joyeux…
C’est sûrement la 7ème fois que je le dit depuis le départ mais ici nous avons vraiment vécu notre pire trajet… 7h de piste dans un bus 4×4 aux fenêtres cassées avec en prime un froid de canard. J’ai même cru apercevoir quelqu’un uriner par la fenêtre (à maintes reprises).
Nous arrivons finalement à Tupiza sur les coups de 3h et trouvons hasardeusement un hôtel pour finir notre nuit.
 

Un repas de CowBoy à Tupiza

Une heure après avoir pris notre petit déjeuner, et pris d’une incontrôlable faim; nous cherchons où manger. Nous demandons a un taxi de nous emmener où l’on peut manger. Le dimanche étant un jour particulier nous lui faisons confiance.
Nous arrivons alors (avec nos chapeaux de cowboy) devant un resto-mechoui complètement impressionnant.
 
cochons à la broche tupiza Bolivie
Cochons à la broche tournant en bord de route
Nous payons 50 bolivianos (5€) pour recevoir une assiette monumentale. Elle est composée de morceaux de porcs cuits au feu de bois pour un total approximatif de 1kg par personne.
 
cowboy tupiza bolivie
Assiette de Porc, pour les cowboys,  Tupiza
Nous partons de l’endroit en roulant à destination de la seconde passion du cowboy, le cheval.

Désert de Tupiza, négociations avec la mafia équestre

Nous partions pour Tupiza faire du cheval en se basant sur les prix de notre Lonely Planet (2013)n’prix plutôt attractifs. Au moment de s’inscrire nous nous appercevons que les prix ont doublé, paraîtrai t’il dans les 4 derniers mois. La raison, les agences touristiques et les ranchs auraient passé un accord d’harmonisation des prix.
N’écoutant cette version que d’une oreille, nous partons directement voir l’un des ranch pour tenter de negocier. Après 3 coups de téléphone et un peu d’insistance, nous baissons le prx de 5%. Le propriétaire nous faisant promettre de n’en parler à personne.
Il se trouve qu’à la fin de la journée nous avons dû l’accompagner dans une agence « concurrente ». Uniquement pour mentir sur le tarif payé (5 euros de réduction)  pour le blanchir aux yeux de son « collègue ».

Désert de Tupiza, la Sierra Nevada à Cheval

Après cet impressionnant repas de CowBoy et ces quelques négociations, nous partons enfin pour cette balade à cheval de 5h. Elle s’annonçait déjà des plus mouvementées.
Notre ami Carlos notre guide nous dirige vers 3 chevaux, naturellement nous prenons chacun le cheval de la couleur de notre chapeau. Johan le marron, alias « Caramelo », Alex le noir alias « Negro » et moi le blanc alias « Blanco ».
 
Balade à cheval en bolivie desert tupiza
Désert de Tupiza, 3 cowboys sur leurs montures
 
Pendant 5h (4 en fait à cause de la vitesse), nous évoluons dans un décor magnifique. Un paysage digne de la Sierra Nevada et des films de Sergio Leone. Cactus, collines de couleur rouge, roches imposantes et le bouquet, un magnifique canyon.
 
cowboys desert de tupiza
Désert de Tupiza, souffle coupé devant un paysage lunaire
Un paysage qui nous a laissés rêveurs tout au long de la balade. Lorsque nous nous retrouvons devant ce type de beauté naturelle (souvent ces derniers temps), nous nous nous faisons souvent les mêmes remarques:
« Putain les gars sérieux on est pas bien là? »
« Merde on est dimanche ça va être dur au boulot demain »
« Mailloux, vous me ferez un retour dès que possible »
Nous voici donc, 3 cowboys en herbe, les manches relevées arborant fièrement nos chapeaux de gringos et évoluant dans ce somptueux décor entendant Enio Moriconne siffler au loin.
 
canyon del inca tupiza
3 Gringos sur leur monture, roches rouges Tupiza
balade à cheval en Bolivie
Alexandre, manches relevées, Rôle principal dans Brockeback Mountain

Le dressage de chevaux, tout un art.

Nous voilà donc sur nos montures, Johan plutôt confiant, Alex vivant sa première fois (dépucelage équin) et moi retrouvant les sensations de mon camp de poney à 12 ans (Saint Mars de Locquenay).
Carlos 19 ans notre guide n’était clairement pas doué pour encadrer une équipe et encore moins pour contrôler les animaux, nous nous retrouvons plusieurs fois dans de drôles (inquiétantes) de situations.
En effet, il nous indique que si l’on veut trotter ou galopper, il faut faire « miak miak miak » (onomatopé du bisous) avec sa bouche, taper le flanc avec ses talons et pour Blanco et Caramelo, leur fouetter la croupe avec une branche. [Etrange].
Nous nous rendons compte au bout d’une heure qu’il n’y a nul besoin de leur demander, nos montures sont incontrôlables et partent au galop quand bon leur semble. Je rigole beaucoup de la première embardée de Negro qui emmène Alex sur un autre chemin sur un gros Trot. Mais au bout de 2h, Blanco n’en fait qu’a sa tête et devient très dur à maîtriser, une première fois il m’emmène dans un galop monstrueux dans tous les sens (au milieu des rochers) je m’accroche en lui criant dessus, perdant dans la bataille ma couverture de selle et mon assise en cuir, me retrouvant sur la selle en bois.
Paysage de balade à cheval en Bolivie
T’es fou blanco t’es fou vieux canasson !
 

Et ça galope comme des malades

La seconde fois, lors d’un nouveau galop incontrôlable, je me retrouve debout sur un seul étrier. Johan et Alex étaient très amusés de la stupidité du bestiaux et notre guide encore plus. Il m’a même demandé si je voulais changer de bête, question à laquelle j’ai répondu dans un Bolivien impeccable « Me va a cambiar de caballo quando me va a caer« .
balade a cheval blanc en bolivie
Blanco le Fougueux, nouvelle égérie Cochonou
Après ces heures de chevauchée et cette maîtrise très aléatoire de ma monture, je crois que j’aurais bien besoin d’une monitrice particulière.
Nous avons tout de même passé une après midi inoubliable, tant par la beauté de la région, l’intrépidité des animaux que par les fous rires qu’elle a provoqués.
Etape suivante: Nous partons le soir même en direction de Potosi, ville la plus haut du monde célèbre pour ses mines d’or et d’argent..
Check-List: Monter des chevaux indomptables dans un canyon: CHECK