Après notre descente du Maroni, il était tout naturel d’aller jusqu’à Saint Laurent du Maroni, la seconde ville la plus importante de Guyane. La ville de Saint Laurent du Maroni a conservé tout un héritage de l’époque du bagne qui lui donne un cachet tout particulier.

Guyane: Saint Laurent du Maroni, le petit Paris

La vieille ville de Saint Laurent, construite par et pour les bagnards est surnommée le petit Paris. Pour son architecture, mais aussi pour la gestion de ses espaces urbains. La partie vieille ville est située en bordure de Maroni et a conservé un certain charme colonial. Avec ses larges rues et ses murets de briques rouges. Vestiges de l’époque du bagne qui ont aujourd’hui été investis par les administrations.
maison coloniale bagne de saint laurent Guyane
Plus vieux bâtiment en bois de la vieille ville, en bordure de Maroni
Dans cette partie vieille ville de Saint Laurent, on retrouve également les bâtiments destinés aux bagnards. Comme le camp de la transportation où étaient regroupés les bagnards qui débarquaient à Saint Laurent. Ils étaient ensuite envoyés dans les différents bagnes de Guyane en fonction de leurs peines.
camp de la transportation saint laurent Guyane Française
Camp de la transportation Saint Laurent, comme un air d’Auschwitz

L’auto stop, parce que nous le voulons bien

Après notre épisode chanceux de la veille lors duquel, les professeurs du Lycée Matiti nous ont conduit à un hébergement sympathique. Ils nous ont donné pleins de conseils, nous avons rejoint Saint Laurent en Stop, à seulement 5km… Nous pouvons d’ores et déjà afficher de très sérieuses statistiques sur le stop en Guyane.
1 er Trajet: OK: pris en 1min 30 par un professeur de musique au collège de Saint Laurent
2ème Trajet: PAS OK : 1h30 de marche sous une pluie battante jusqu’à notre hébergement
3 ème Trajet: OK : pris en 4 min par une personne croisée la veille qui nous a emmené bien au delà de sa route
Pour conclure:
Le stop marche à 66% en Guyane, ils ne vous prennent pas s’il pleut, ils ne vous prennent pas si vous marchez en même temps. Ils ne vous prennent pas si vous n’avez pas de bob cochonou (véridique) mais ils vous prennent quand vous sentez mauvais (véridique aussi).

Le marché: couleurs, odeurs et nouilles chinoises!

Une dernière escale à Saint Laurent, juste avant notre départ pour le Suriname (étape 2 du voyage). Nous avons étés flâner sur le marché histoire de s’imprégner une dernière fois des coutumes locales.
Un marché de taille moyenne, des millions de fruits et légumes de toutes les couleurs dont on ne connait pour la plupart pas le nom.
marché samedi saint laurent du Maroni Guyane
Marché Saint Laurent du Maroni, cultures et couleurs
marché de saint laurent Guyane
Un océan de stands, de fruits et de légumes au marché de Saint Laurent
Pas énormément de viandes, poissons et fromages comme l’on pourrait voir chez nous. Mais en revanche, une belle brochette de plats chinois et même une partie dédiée aux soupes chinoises. On peut les déguster sur place, une coutume locale très appréciée. 
soupes chinoises saint laurent du maroni Marché Guyane
Soupes chinoises au marché de Saint Laurent
La dose de soupe que l’on a dégusté à 9h du matin au marché de Saint Laurent nous a envoyé un uppercut dans l’estomac. Elle a aussi déclenché une énorme envie de dormir. Moi qui apprécie les choses pimentées, je n’ai pas été déçu par les 3 sortes de piments guyanais proposés. Et je peux vous garantir que j’ai perdu quelques litres de sueurs et quelques papilles dans la bataille!
Pour la suite de nos aventures, direction le Suriname pour découvrir Paramaribo la capitale et prendre un peu de repos. Tout ça avant de s’envoler pour l’autre côté de l’Amérique du Sud, au programme, visites, casino, soirées et Réveillon de Noël!
Articles précédents :

La descente du Maroni Acte 2, au rythme du fleuve de Grand Santi à Apatou

Check-List: Manger une soupe chinoise très pimentée à 9h du matin: CHECK