De Medellin à Bogota, bus de nuit et nouvel an Colombien

Pour ce tout premier long voyage interne de notre road trip en Amérique du sud, nous avons choisi de rallier Medellin à Bogotá. Nous avons également choisi de ne pas suivre les conseils fournis par les guides, à savoir ne pas emprunter les bus de nuit en Colombie à cause d’attaques fréquentes.

Le voyage se prépare gentiment, nous achetons nos billets 65.000 Pesos (30€) pour un voyage de 444 km soit 10h de bus annoncées. Pleins de bonne volonté, nous rechargeons nos ordinateurs, pensant pouvoir regarder un film confortablement installés dans notre siège…

Pour commencer, nous débarquons à la gare routière de Medellin après avoir pris le métro et marché dans la rue à 20h30. (doublement déconseillé). Là bas, nous nous trouvons au milieu d’un monumental bordel organisé. A deux doigts de louper notre bus car il ne figurait sur aucun panneau d’affichage, nous embarquons dans un somptueux bus de transit avec sièges hyper confortables. J’ose même commencer un film.

Au bout de 5 minutes de trajet, nous découvrons la vraie nature de notre voyage, un carnage. Le chauffeur, probablement ancien convoyeur chez space mountain était un champion du rocade zig zag. Il excellait aussi dans les dépassements très très douteux en virage (Maloud dirait: « il était large! »)

Le trajet, initialement prévu en 10 – 11h à été bouclé (bâclé) en 8h, passant par des routes de montagne très étroites et sinueuses. Le chauffeur a tout de même pris l’initiative de nous arrêter pour une pause de 4 minutes dans un trou à rat indescriptible. Après cet arrêt, les 4 dernières heures de trajet ont été une véritable aventure. Entre les odeurs de vomi, de poulet frit, de pieds, d’humidité (ceux là c’est nous) et de cigarette (oui on peut fumer dans les toilettes des bus). Suite à cette performance, nous arrivons à Bogotá avec 2 heures d’avance complètement usés. Il faut dire qu’1 h de sommeil dans un bus ça ne requinque pas tellement.

Après cette aventure, nous arrivons à l’auberge de jeunesse avec 5h d’avance et sommes condamnés à attendre et dormir sur un sofa. Le trajet de la gare routière à l’auberge s’est lui passé bien plus paisiblement, chose très étrange quand on connait la réputation du chauffeur…

Après toutes nos péripéties de la journée, nous attaquons une grosse sieste dans notre auberge. Et un peu plus tard, nous nous offrons un fabuleux (que dis-je succulent) plat de nouilles chinoises lyophilisées. Il nous restait juste le temps d’enfiler nos plus beaux tee shirts pour fêter le nouvel an à l’auberge. Sortir de nuit étant déconseillé et nous ne connaissions pas la ville).

Une fois n’est pas coutume, les bobs cochonou on fait une forte impression auprès de nos nouveaux amis.  Ils ont adoré les porter et se prendre en photo avec.

Ce nouvel an Colombien était des plus originaux et enrichissant, pour ne pas dire enivrant ! Nous avons échangé avec des Colombiens, des Argentins, des Américains et même des Brésiliens. D’ailleurs, notre niveau en Espagnol à considérablement évolué.

Une petite soirée gentillette avec un DJ, une cinquantaine de personnes, du mojito et un peu de bière. Au cours de la soirée, nous entreprenons  même une séance de Limbo (passer sous un balai sans tomber). Un peu plus tard l’un de nos Gentils Organisateurs, nous dit « attendez, il y a bien mieux à faire ici »…  Et c’est ainsi que nous nous retrouvons en cercle à brûler une chaise au milieu de la rue ! Ils sont fous ces Colombiens!

Une bien belle soirée qui s’est terminée dans les environs de 4h du matin (environ). Elle qui donna naissance à la toute première journée nationale colombienne du Doliprane. Dès demain, nous partons à la conquête de Bogotá, cette grande ville qui malgré ses quartiers très déconseillés cache de charmants endroits.

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